Stratégies de frappe : ce que révèle la science sur nos habitudes de dactylographie

habitudes de frappe clavier

Les habitudes de frappe clavier sont souvent associées à une image figée : celle d’un dactylographe tapant rapidement avec ses dix doigts, selon la fameuse méthode traditionnelle. Pourtant, une étude finlandaise menée en 2016 par l’Université Aalto, intitulée « How We Type », remet en question cette idée reçue.


En effet, contrairement à la croyance populaire, utiliser les dix doigts n’est pas une condition indispensable pour taper rapidement !


Ces résultats changent la donne, en particulier pour les enfants et adolescents présentant des troubles neurodéveloppementaux (TND), pour qui la dissociation digitale et la coordination main-clavier peuvent représenter un défi majeur. Dans cette optique, des approches alternatives, comme la frappe libre, apparaissent plus accessibles et réalistes.


C’est dans cette logique qu’intervient Facil’Ordys, une méthode complète fondée sur la frappe libre, conçue par une ergothérapeute elle-même TND.

🔍 Diversité des stratégies de frappe

L’étude a révélé une grande variété de stratégies de frappe parmi les utilisateurs. Certains utilisent principalement l’index et le majeur, tandis que d’autres adoptent des méthodes plus complexes impliquant plusieurs doigts. Il n’existe pas de stratégie universelle ; chaque individu développe une technique qui lui est propre, souvent influencée par ses expériences et habitudes personnelles.

🚀 Trois facteurs clés de performance

Les chercheurs ont identifié trois éléments déterminants pour une frappe efficace :


  1. Création de chemins kinesthésiques 

  2. Anticiper les touches suivantes 

  3. Poignets fixes

👀 Coordination œil-main

L’étude a également mis en lumière l’importance de la coordination entre les yeux et les mains. Les dactylographes expérimentés ont tendance à fixer leur regard sur l’écran plutôt que sur le clavier, ce qui favorise une frappe plus rapide et précise. Cette capacité à taper sans regarder ses mains, souvent associée à la dactylographie tactile, peut également être développée par des autodidactes.

⌨️ Pourquoi la frappe libre est plus adaptée aux enfants TND

Chez les enfants et adolescents présentant des troubles du neurodéveloppement (TND), les contraintes motrices et cognitives rendent souvent la dissociation des doigts difficile. De plus, l’association stricte d’un doigt à une touche, comme le préconise la méthode traditionnelle de frappe à dix doigts, s’avère parfois contre-productive. Dans ce contexte, il paraît bien plus judicieux de proposer un apprentissage du clavier en frappe libre, surtout si l’on considère que l’étude « How We Type » montre qu’un utilisateur peut taper aussi rapidement en frappe libre qu’en frappe normée, à condition que sa stratégie soit cohérente et automatisée.


C’est justement sur ce principe que repose la méthode Facil’Ordys. Pensée par une ergothérapeute elle-même concernée par les TND, elle a été conçue pour répondre aux besoins spécifiques de ces enfants et adolescents. Elle s’appuie sur trois outils complémentaires qui permettent un apprentissage progressif et motivant du clavier, sans imposer une rigidité inadaptée. Grâce à une approche bienveillante, structurée et personnalisée, Facil’Ordys permet aux ergothérapeutes de proposer un accompagnement cohérent et adapté à leurs jeunes patients, tout en respectant leur singularité et leur mode d’apprentissage.

Pour conclure, l’étude « How We Type » souligne que la performance en dactylographie ne dépend pas uniquement de l’utilisation des dix doigts ou d’une formation formelle. Des facteurs tels que la cohérence des mouvements, la préparation des frappes et la coordination œil-main jouent un rôle crucial dans les habitudes de frappe clavier. Ainsi, chacun peut développer une technique efficace adaptée à ses besoins et habitudes.